Intervention de M. Thibaut MESKEL : Gestion des mesures compensatoires pour le projet autoroutier A79.
Le 23 janvier 2024, M. Thibaut MESKEL, responsable du suivi et de la gestion des mesures compensatoires pour ALIAE, a partagé une intervention éclairante auprès des étudiants de première année en BTS ACSE. Cette intervention a jeté une lumière cruciale sur les intrications complexes de la gestion environnementale dans le cadre du projet ALIAE, concessionnaire de l'A79.
Depuis 2019, ALIAE s'est engagé dans un ambitieux projet de développement, marqué par un arrêté préfectoral d'autorisation environnementale en août 2020. Le projet implique la réalisation d'un chantier de 88 kilomètres, nécessitant une étude approfondie de l'environnement et des mesures compensatoires conséquentes.
L'étude initiale a impliqué un diagnostic exhaustif de toutes les composantes de l'environnement, couvrant le climat, les eaux de surface et souterraines, le sol, la flore, la faune, et bien d'autres aspects. Cette démarche s'est appuyée sur le cadre juridique de la Loi-cadre sur l'environnement de 1999, exigeant une évaluation d'impact environnemental et social (EIES).
M. MESKEL a souligné l'ampleur des mesures compensatoires, totalisant 380 hectares et touchant 21 communes traversées par le projet. Ces mesures doivent répondre à des impératifs de préservation, notamment sur 5 sites Natura 2000, 11 ZNIEFF, et une Réserve naturelle nationale, abritant une biodiversité riche et variée.
Dans le processus d'autorisation environnementale, ALIAE a dû se conformer à une série de réglementations strictes, allant de la loi sur l'eau à la protection des espèces protégées. La Doctrine ERC (Eviter-Réduire-Compenser) a servi de ligne directrice, incitant à minimiser les impacts résiduels du projet.
L'arrêté préfectoral a été érigé en document de référence, détaillant les clauses relatives à la biodiversité, notamment la restauration des milieux boisés, ouverts, aquatiques, et semi-ouverts. La mise en œuvre de mesures de sûreté a également été soulignée, notamment la sécurisation foncière de 26 sites agricoles, dont 4 en propriété.
La compensation, selon M. MESKEL, ne se limite pas à une simple réparation des dommages causés par le projet. Elle vise à promouvoir un gain net en biodiversité, nécessitant trois conditions essentielles : l'efficacité, la pérennité, et la cohérence avec les objectifs de préservation.
En conclusion, l'intervention de M. Thibaut MESKEL a offert un éclairage précieux sur la complexité de la gestion environnementale dans le cadre des grands projets d'infrastructures. Il a souligné l'importance cruciale de la concertation entre les acteurs publics et privés pour concilier développement économique et préservation de l'environnement.
