Montage aléatoire et approximatif de textes écrits par Jean-Claude Grumberg, Jean Tardieu, Xavier Durringer, Jacques Brel
L’écriture contemporaine des auteurs se conjuguent avec le réel et reflètent notre société d’aujourd’hui, notre époque dont Reiser disait qu’elle est formidable
« C'est la crise, c'est le bordel : Reiser est désabusé, mais heureusement, il a pris le parti de toujours se marrer ! Impôts injustes, climat social, inégalités, crises de foi, pollution, consumérisme… Heureusement qu'il était là pour rire des problèmes de la société et les tourner en dérision afin de nous renvoyer notre responsabilité à la figure… Sorte d'équivalent graphique d'un Coluche (avec qui il a d'ailleurs créé les Sales Blagues), il apportait le recul intelligent de son trait qui fait mouche ! »
Sur le plateau de notre amphithéâtre, sous les yeux du Diable de Jacques Brel, évoluent des personnages vides et creux autant que d’autres sont pleins de malices, de vergogne et surtout d’humour. Le contraste crée des moments surréalistes et drôles qui n’ont de liens entre eux que de résumer le quotidien des jeunes dans ce monde actuel, ô monde encore et toujours cruel !
Pour autant, cette composition créée avec l’Option Théâtre du lycée agricole de Moulins-Neuvy se veut lucide bien sûr mais aussi elle prétend un court instant donner de l’espoir et rendre optimiste. La dérision offre le recul nécessaire aux situations grotesques, le second degré salvateur atténue les effets des relations complexes entre jeunes et adultes. Bref, le rire est un remède, une arme et un bol d’oxygène qui fait du bien par les temps qui courent où les bombes et les fusils hurlent et s’en donnent à cœur joie dans les conflits et les mauvais délires. Une étudiante de Neuvic m’a dit un jour : « bien sûr que oui, on vit une époque formidable parce que tout est à construire et tout est possible ! ». Merci Gaby…Finalement, ça va ! Et vous, ça va ?